Pleurs et colères de l’enfant, comment faire face ?

18/05/21

En tant qu'assistantes et assistants maternels, vous êtes particulièrement exposé·es aux pleurs intenses du bébé et aux colères de l’enfant plus grand. Quelques conseils utiles pour vous aider à faire face.

Les colères et pleurs du bébé et de l'enfant, difficiles à calmer, peuvent durer et engendrer de l’épuisement, voire de la colère. Il est donc essentiel de savoir maîtriser ses émotions pour prévenir toute parole ou attitude inadaptée envers l’enfant.

Comment apaiser un bébé qui pleure ?

Plusieurs astuces pour apaiser un bébé :

  • Lui proposer un peu d’eau ou de lait
  • Vérifier s’il n’a pas chaud ou froid
  • Changer sa couche
  • L’emmener dans un endroit calme, le promener
  • Le bercer doucement
  • Lui masser le ventre ou le dos.

Les pleurs sont insupportables, que faire ?

  • Coucher bébé sur le dos, lui parler doucement et quitter la pièce pour le laisser au calme.
  • Faire une pause, respirer profondément et téléphoner à un proche pour recevoir un soutien rapide et retrouver votre calme.
En aucun cas il ne faut jeter l’enfant sur son lit, ou le secouer. Secouer un bébé peut tuer ou handicaper à vie.

Les pleurs sont le mode d’expression d’un bébé. Comment répondre à ses besoins ? Comment gérer les pleurs inexpliqués ? Et surtout, comment ne pas craquer ?

Chiffres clés

En France, plusieurs centaines d’enfants sont victimes du syndrome du bébé secoué selon Santé publique France :

  • Les victimes ont majoritairement entre 2 et 4 mois
  • 1 victime sur 10 décède
  • Les 3/4 présentent des séquelles graves sur le long terme
  • Le syndrome du bébé secoué se caractérise par un taux de récidive élevé : les bébés secoués l’ont été en moyenne 10 fois.

Consultez la campagne nationale de sensibilisation au syndrome du bébé secoué

Comment prévenir les situations à risque ?

La période d'adaptation : une étape à ne pas négliger

Les pleurs d’un bébé sont renforcés en période de séparation. Malgré votre expérience et la réussite des accueils précédents, le comportement d’un enfant peut soudainement vous mettre en difficulté.

L’adaptation est donc fondamentale pour :

  • Accompagner sereinement les parents et l’enfant à la séparation
  • Favoriser la rencontre et la mise en confiance entre l’assistante maternelle, l’enfant et les parents.

En savoir plus sur la période d'adaptation


Repérer les périodes à risque

Des problèmes personnels ou de santé associés aux pleurs inconsolables du jeune enfant, peuvent rendre moins patient et plus sensible. Il est nécessaire d'être attentif à ces moments difficiles et d'envisager de réduire votre activité ou de demander une aide à votre médecin.

Dialoguer et trouver du soutien

Dans tous les cas, il est très important de pouvoir échanger avec les membres de votre réseau professionnel :

Les parents
Il convient d'échanger ensemble sur les moyens d’apaisement qu’ils ont pu trouver pour calmer leur enfant. Si malgré tous les efforts consentis, il n’y a pas d’amélioration, il convient d'étudier la possibilité d’interrompre l’accueil.

Les services de protection maternelle et infantile (PMI)
Elle peut vous conseiller ou intervenir à domicile si vous rencontrez des difficultés.


L’unité modes d'accueil petite enfance
Elle vous aide à comprendre les réactions de l’enfant et à trouver un positionnement professionnel adapté.


Le relais assistant-es maternel-les (RAM)
Il vous aide à chercher des solutions.


D’autres assistant·es maternel·les
N'hésitez pas à partager vos interrogations et expériences avec des assistantes ou assistants maternels de votre entourage ou réunis en association.

Le service gratuit d’écoute et de soutien psychologique de l’Ircem PSYA est également à votre disposition / Tél. 08 01 01 10 10